Que retiens-tu de la formation ? Nozha : Quelques concepts clés. La neutralité du facilitateur, les objectifs et les intentions d’un atelier de facilitation qui ne sont pas forcément connus de tous. Maintenant on sait qu’il y a une partie livrable à produire mais aussi une intention. Un mouvement, un d’effet secondaire comme on a aimé nommer cela. Laila : Je pars aussi avec des clés sur ce qui concerne la posture de du facilitateur et comment à travers des ateliers on peut aboutir à des résultats plus rapidement et avec plus d’efficacité en gardant les participants bien impliqués. Un moment qui t’a marqué ? Héloïse : Ce dernier jour-là on a dû concevoir un atelier sur une problématique qui était plus ou moins proche de nous. J’ai bien pu comprendre l’importance de cette formation pour le cadrage, pour la définition des objectifs, de l’intention. Tout ce que vous nous apprenez on a pu le mettre en pratique aujourd’hui. Innocent : Aujourd’hui j’ai eu à moi-même jouer le rôle du facilitateur et effectivement j’ai été très agréablement surpris parce qu’on est allé sur un thème qu’on essaie souvent nous-mêmes de mettre en pratique. Ou alors qui concernaient les ateliers réels de notre expérience de tous les jours de consultants. J’ai été agréablement surpris qu’en 40 min on a plutôt sorti des choses qui avaient du sens, d’où encore la puissance de toutes ces méthodologies. Comment vas-tu appliquer ces apprentissages à ton travail ? Sara : Je pense aux différents ateliers de conception qu’on fait avec nos clients. Je pense que dans pas mal de cas où on peut utiliser ces méthodes de facilitation surtout quand on a des acteurs qui n’ont pas tout le temps les mêmes visions. On a besoin de d’utilise des techniques comme celles-ci pour faire émerger les idées et les converger vers une même direction. Nogaye : Cela va me permettre aussi d’outiller mes clients pour pouvoir traiter certains sujets qui sont parfois touchy ou compliqués. Pouvoir les rationaliser, les rendre accessibles, pour arriver à des solutions rapides et viables. Livia : Ces ateliers sont tellement universels qu’ils peuvent être appliqués à énormément de cas d’usage. Par exemple on a été mélangé entre 2 secteurs d’activité complètement différents et pourtant on a tous travailler ensemble. Ne tient qu’à nous aussi d’avoir ces armes-là. C’est une formation et ne tient qu’à nous de prendre ces outils et de pouvoir nous les approprier et les appliquer à notre métier. Héloïse : Je recommanderai pour apprendre à animer un atelier différemment de ce qu’on fait habituellement, de sortir un peu du cadre tout en cadrant.
Cette interview fut réalisée dans le cadre d’un webinaire réalisé par l’ANFH au sujet du projet I.CARE. Le codéveloppement professionnel dans le secteur médical Caroll : Bonjour à tous, tout d’abord merci à l’ANFH pour ce beau plateau, pour l’organisation de ce webinaire qui permet d’échanger sur ce projet I.CARE. Je suis Carole Paviot, coach, facilitatrice des dynamiques collective et de groupes de codéveloppement. Réferente du pôle santé de Développer les talents. Je suis accompagnée de Luc de Bois, facilitateur et de Karine Soulebot, directrice générale de Développer les talents. Développer les talents accompagne depuis plus d’une dizaine d’années les personnes et les équipes dans l’élaboration et la réussite de leurs projets de transformation. L’entreprise s’appuie sur un réseau de coachs, facilitateurs, pédagogues qui disposent de savoir-faire dans le domaine de l’accompagnement au changement, du coaching individuel et du coaching collectif, de la facilitation des dynamiques collective et plus particulièrement la facilitation de groupes de codéveloppement dans des secteurs très diversifiés. Notamment dans le secteur sanitaire médico-social et social. Nous avons choisi de mettre sous le feu des projecteurs Samuel Nicolas qui est directeur de l’IME de Montaudran, il va intervenir à double niveau puisque Samuel vit un groupe de codéveloppement qui a été mis en place à Toulouse constitué de directeurs d’établissements sanitaires médico-sociaux et sociaux. Il est également le prescripteur de groupes de codéveloppement dans sa structure. Samuel, peux-tu te présenter ? Samuel : Bonjour à tout le monde, merci de votre invitation. Je suis directeur d’un institut médico-éducatif, on accueille des enfants en situation de handicap, des enfants porteurs de polyhandicap, de déficience intellectuelle ou de troubles de spectre autistique. Avec une expérience de codéveloppement qui a démarré finalement à la suite d’un long cheminement. Caroll : Qu‘est-ce qui t’a conduit au développement ? Samuel : Le codéveloppement est apparu à l’IME Montaudran après une recherche de nouvelles pratiques collaboratives. On était en quête avec l’équipe, de cadres, de nouvelles pratiques, de conduite du changement. Parce que sur l’IME dans lequel je travaille, on a connu une grande transformation en 10 ans. Du fait qu’au départ on nous on avait majoritairement des jeunes polyhandicapés et en 2012/2013 on a eu un gros changement, avec l’arrivée massive d’enfants avec des troubles du spectre autistique. On s’est retrouvé dans une configuration où on accueillait un public que l’on ne savait pas trop prendre en charge. Connecté à ce grand changement, on a comme beaucoup d’organisations, un système assez pyramidal, très axé sur la direction et les cadres. On s’est aperçu que pour conduire un changement, une très grosse transformation, finalement ce système pyramidal n’est pas le plus adapté. Cela a été relativement long à mettre en place. Une petite anecdote qui illustre bien le système pyramidal. Il y a à peu près 10 ans, les éducateurs ne pouvaient pas appeler les familles sans l’accord d’un cadre ou de la psychologue. Cela vous donne une idée du système de contrôle. Même si, évidemment, il pouvait y avoir des échanges de qualité au niveau des professionnels. On a mis en place de l’analyse des pratiques managériales, on a aussi fait un petit détour par l’Appreciative Inquiry. Ce n’est pas le sujet de l’intervention, mais pour ma part, je me suis formée et on a aussi pu développer un projet AI (Appreciative inquiry) en dehors d’I.CARE, qui est venu plus tard. On a ensuite pu accéder et découvrir le codéveloppement par le biais du cabinet Développer les talents. On a d’abord été sensibilisé au niveau d’un groupe de directeurs, début 2021. Ensuite, ça a plutôt bien fonctionné. Pour ma part, j’ai adhéré tout de suite au codéveloppement, j’ai souhaité effectivement pouvoir le proposer aux collaborateurs de l’IME Montaudran. On a développé 3 types de groupes : Un groupe pour les professionnels de terrain. Un groupe pour les cadres de l’IME, des cadres d’établissements de protection de l’enfance et puis d’autres établissements médicaux sociaux notamment pour adultes Deux groupes pour des directeurs au niveau de la région ex Midi-Pyrénées, avec des des collègues directeurs d’établissements de protection de l’enfance, du centre hospitalier, d’EHPAD ou du secteur médico-social Cet ensemble est donc assez représentatif de ce que peut regrouper la fonction publique hospitalière. Caroll : Peux-tu nous dire Samuel, quels ont été les apports pour toi d’abord en tant que participant à un groupe de codéveloppement ? Samuel : Les apports, ils sont plusieurs niveaux. D’une part, c’est très opérationnel, c’est très efficace. J’ai d’ailleurs discuté de ça avec un des collaborateurs qui fait aussi du codéveloppement. Il a les mêmes termes. Quand on est client, on est confronté à une problématique particulière, on ressort avec des pistes très concrètes. Ensuite, ça permet à échéances régulières, de rencontrer ses collègues. Cela crée un réseau de soutien. Le groupe est basé sur de la confiance, de séance en séance, on prend des nouvelles de ce qui est mis en place par les collègues. C’est vraiment intéressant, ça permet de trouver des solutions concrètes et en dehors des séances de codéveloppement, pour ma part moi ça m’a permis de développer ma capacité d’écoute de mes interlocuteurs. Quand une personne me parle, je ne suis pas déjà en train d’essayer de trouver des solutions. Dans ce qu’elle me raconte, il n’y a d’ailleurs pas toujours de question. Cela développe cette capacité d’écoute et j’ai orienté mon questionnement sur des questions ouvertes. Caroll nous interdit de dire « est-ce que ». Au-delà de ça, je peux peut-être aussi faire un retour sur ce que me renvoient les cadres qui participent. C’est Luc de Bois qui intervient. Pour eux, ce sont les mêmes choses, ils évoquent la question de l’efficacité, ils évoquent aussi l’intérêt de voir le cheminement. Je partage ça, le cheminement que peuvent avoir les collègues dont leur dans leur façon d’aborder une problématique. On n’a pas tous les mêmes façons de prendre en charge une question ou un problème, donc ça, c’est porteur. Au sein de l’établissement, on a 21 métiers différents, c’est beaucoup moins que dans certains hôpitaux, mais pour un petit établissement, on a une centaine de collaborateurs. Les 21 métiers ne sont pas représentés dans le groupe de codéveloppement et pour autant, il y a un vrai partage, une vraie culture commune qui s’installe. On a tendance à avoir des établissements un peu en « mille-feuilles » ou segmentés et cela vient casser les silos. On vient partager des préoccupations communes et puis ça vient aussi lier les humains. Je dirais très simplement à notre niveau que c’est extrêmement porteur. Tous les professionnels qui ont goûté ont envie de continuer. Certains veulent même se former comme praticiens, comme facilitateur. C’est une des orientations de 2022. On est en train d’essayer de monter un 2e groupe parce qu’il y a de la demande. Il y avait déjà de la demande d’un 2e groupe au tout départ, mais il fallait que l’on procède par étapes donc si c’est une vraie réussite avant tout pour les gens qui participent, nous mettrons en place ce deuxième groupe. Caroll : Samuel présentiel distanciel quelle est ta préférence ? Samuel : Les deux fonctionnent, la Visio, pour ma part ne me dérange pas plus que ça, ce qui est ce qui est important, les premières séances ont pu avoir lieu en présentiel donc la confiance s’est installée et ensuite la Visio n’a pas été un obstacle. Ça fonctionne, ça marche ! Caroll : Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu es en train aujourd’hui de rattacher la démarche de codéveloppement à la politique beaucoup plus large et notamment dans la QVT et puisque l’IME de Montaudran est rattachée au CCAS de Toulouse ? Samuel : J’ai en parallèle lancé avec les représentants du personnel une démarche qualité de vie au travail. J’en ai profité pour remercier l’ANFH puisqu’il y avait un financement de diplôme universitaire « qualité de vie au travail » en lien avec l’université de Toulouse. J’ai pu terminer ce cycle fin 2021 et c’est extrêmement complémentaire. C’est-à-dire que de mon point de vue, autant l’AI que le codéveloppement sont des outils qui permettent le développement de la qualité de vie au travail. Car globalement les questions sur les sujets QVT sont des sujets managériaux, des sujets d’autonomie, des sujets de capacité à faire face aux problématiques que l’on rencontre. Pour reprendre ce qu’évoquait Benjamin Duval tout à l’heure, il est question de rendre les gens autonomes et le codéveloppement comme l’AI, rendent les professionnels autonomes et en capacité de résoudre leurs problèmes, mais aussi de développer leurs projets. C’est un vrai axe permettant de développer l’activité. Caroll : Dernière question. Samuel, tu es un directeur d’établissement avec un agenda aux temps libres très réduits, comme on les connaît. Qu’est-ce que tu pourrais dire à tes collègues directeurs d’établissement, DRH, directeur des soins et autres sur le besoin de s’engager dans une démarche de codéveloppement et de se risquer à prendre le temps pour une démarche comme celle-là ? Samuel : C’est une bonne question parce qu’évidemment, vais-je faire le choix de consacrer une journée complète, 8h de travail, à autre chose que tout ce que j’ai à faire dans ma « To Do List ». C’est un vrai gain de temps derrière parce qu’on apprend en fait à résoudre un certain nombre de sujets d’une autre manière, avec une autre approche. Au-delà de ça, elle a surtout des vertus pour rendre les collaborateurs autonomes. Si on arrive à embarquer un peu le collectif là-dedans plus les professionnels sont autonomes moins l’entonnoir des décisions qui passent par la pyramide, pose un problème. C’est un vrai investissement de temps pour soi-même mais aussi pour ses collaborateurs. Donc allez-y, faut juste essayer ! Tous les collègues qui ont essayé sont assez vite convaincus Caroll : Quelle recommandation tu ferais aux personnes qui participent au webinaire ? Samuel : Je leur recommande de tester, après quand on connaît pas, il existe la Youtube Academy et la Google Academy, pour accéder en une sensibilisation. On remercie l’ANFH puisque c’est financé donc ça fait pas mal au portefeuille ! Caroll : Merci Samuel je remets l’antenne merci beaucoup.
Un vol en montgolfière, ça vous tente ? Nous vous présentons la méthode de facilitation de la montgolfière. Cette métaphore est utile pour réaliser un diagnostic partagé d’une situation vécue par un collectif. Elle permet de faire dialoguer les parties prenantes à propos de leur perception d’une situation rencontrée. Le groupe identifie les freins et les leviers rencontrés, en spécifiant leur impact concret pour chacun. Préparation Dessinez une montgolfière Préparez des carnets de post-its de 3 couleurs différentes. Ecrivez la question centrale au-dessus de la montgolfière Prévoir une montgolfière pour 4 à 8 participants Temps individuel Demandez aux participants de réfléchir individuellement sur ce qui bloque et ce qui freine dans la situation et les forces et les opportunités qui se présentent. L’amarre représente ce qui bloque la montgolfière, qui la tient clouée au sol. Les sacs de sable représentent ce qui freine la montgolfière. L’air chaud du ballon représente les forces internes Les vents ascendants représente les forces externes, les opportunités Temps de partage Chaque participant partage avec le collectif les freins et blocages identifiés et les positionne sur la montgolfière : Du côté de l’amarre si l’impact est critique Du côté des sacs de sable si l’impact est faible Répétez le processus, mais cette fois-ci en ciblant les forces et les opportunités identifiées dans cette situation. Chaque participant positionne le levier : Du côté des vents ascendants pour les forces externes Dans le ballon pour les forces internes Trouver des pistes de solution pour faire s’élever la montgolfière Pour faire s’élever la montgolfière, le collectif peut : accentuer les forces couper les amarres, ou lâcher du lest Faites des groupes de 2 ou 3 personnes afin de trouver des pistes de solution pour élever la montgolfière. Puis demandez à chacun des groupes de présenter ces nouveaux leviers. Débriefing des résultats et du processus Pour finir débriefez sur les résultats puis sur l’expérience vécue Que pensez-vous de ce que vous avez produit ? Qu’avez-vous envie de mettre en place ? Qu’allez vous faire du résultat ? Quelle est la prochaine étape, le premier pas ? Comment avez-vous vécu cet atelier ? Qu’avez-vous ressenti ? Que retenez-vous pour vos prochains ateliers ?
Atelier de création musicale collective : le rap du facilitateur J’ai conçu et animé mon premier séminaire lors de ce début d’année 2022 dans le cadre de “la journée de l’équipage” avec les intervenants de Développer les talents. Je vous invite à lire le premier article concernant le cadrage et la conception de ce séminaire. Ci-dessous je vous présente un compte rendu de cette journée. Nous aborderons les résultats et je vous ferai un retour sur l’expérience vécue. Pour cette journée j’avais pour intention d’amener progressivement les participants vers la création collective d’une chanson de rap. Pour cela j’ai séquencé la journée en plusieurs parties, plongeant petit à petit les participants dans cet univers. Inclusion Les participants devaient apporter un accessoire de type “Djeuns” pour cette journée. J’ai organisé une inclusion où chacun se présente et utilise l’objet apporté pour illustrer ce qu’il souhaite apporter à cette journée. L’utilisation d’accessoires, de déguisement est un bon moyen pour mettre les participants dans le bain. Cela permet de se mettre dans un personnage, de briser la glace et mettre de côté la timidité. Présentation croisée en vers Ensuite, l’idée était d’introduire la musicalité et la structure poétique tout en permettant aux participants de mieux se connaitre. Pour cela, j’ai rapidement fait quelques rappels sur les différents types de rimes, sur les vers et les strophes. Nous avons formé des binômes et chacun devait présenter au groupe son partenaire de manière poétique après avoir échangé avec lui. Ecriture Il existe de nombreuses techniques pour écrire les paroles d’une chanson. De mon point de vue, l’une des plus accessible est de partir d’une base de mots qui riment ensemble, pour ensuite écrire chaque vers en les terminant par les mots sélectionnés. J’avais pour objectif d’obtenir une chanson et pour intention que les participants vivent ensemble une expérience ludique associée à leur métier d’intervenant. J’ai adapté la technique de facilitation de la fleur de lotus pour entamer ce processus. Le thème de la chanson était le rap du facilitateur. J’ai disposé 3 fleurs de lotus et réparti les participants en 3 groupes. J’ai demandé aux participants de choisir ensemble 7 mots qui évoquent le quotidien en tant que facilitateur. Les participants ont ensuite placé ces mots autour du centre de fleur. Dans une deuxième partie je leur ai demandé de trouver des mots qui riment avec chacun de ceux écrits auparavant. Cette phase de divergence a permis de développer une grande quantité de contenu pour l’écriture des couplets. J’ai fait écouter au groupe l’instrumentale de la future chanson que j’ai préalablement sélectionnée. J’ai choisi d’utiliser celle de “J’ai mal au mic” de Oxmo Puccino (crédits Believe Music). Cette instrumentale lente m’a semblé facile à appréhender pour le groupe. Vient maintenant la phase de convergence. Chaque groupe a rédigé les 3 couplets avec le contenu des fleurs de lotus. Les participants se sont bien pris au jeu et j’ai remarqué que les différents profils apportaient chacun quelque chose qui faisait avancer le groupe. Par exemple les personnes ayant des connaissances en musique aidaient les autres à trouver le rythme. J’ai ensuite réalisé un brassage au niveau des groupes afin d’améliorer les couplets. Ce brassage a permis à chacun des participants d’apporter sa touche aux couplets des groupes voisins. Interprétation et enregistrement A la fin de la matinée nous avions trois couplets. Après la pause de midi les participants ont commencé à s’entrainer à l’interprétation des couplets. Ils pouvaient revenir sur les textes et apporter des modifications pour ajuster le texte à la rythmique. Nous avons réalisé une répétition générale, ensuite les participants ont arboré leurs plus beaux accessoires pour le rendu final : Le freestyle. J’ai enregistré et filmé le rendu pour que les participants puissent avoir un souvenir de cette journée et avoir une trace de leur production. J’aurais pu proposer aux facilitarappeurs de passer un par un devant le micro pour un meilleure qualité audio. J’ai privilégié l’intention de cohésion de groupe avec une prise de son collective. Retour des participants Ce premier séminaire en tant que facilitateur est une expérience réussie à mes yeux. L’objectif de création d’une chanson a été atteint, plus rapidement que prévu d’ailleurs. Les participants ont apprécié la journée et ont aimé le rythme progressif. Avant la journée j’avais peur que l’atelier ne prenne pas. En tant que facilitateur, je me suis appuyé sur mon déroulé progressif pour me rassurer et j’ai adapté certaines séquence fonction de ce qu’il se passait dans le groupe. Tout le monde s’est embarqué dans la dynamique collective et s’est investi dans la création de ce rap du facilitateur. “Si au début de la journée on m’avait dit que l’on ferait une chanson de rap, je n’aurais pas cru que l’on y arriverais.” “Ça donne des idées.. je serais content de proposer ça à nos clients” “Cette expérience ludique est super pour un team building, on s’amuse et ça crée / resserre les liens”
En ce début d’année 2022, j’ai préparé et facilité le séminaire avec les membres de la communauté des intervenants coachs et facilitateurs de Développer les talents, nommée : l’équipage. Je vous propose un retour de cette expérience dans une série de deux articles : Dans la première partie : cadrage et conception Dans la deuxième partie : animation et expérience vécue 1) Cadrage J’ai préparé le cadrage avec la commanditaire pour préciser le contexte, le sens et les attendus de ce séminaire. Voici la note de cadrage pour cette journée de l’équipage : Contexte, Cadre et Sens L’année 2021 a été à la fois laborieuse et pleine de projets réussis. Nous avons maintenu notre cap et notre développement sur fond de crise sanitaire. Des interventions en équipes auprès de nos clients grands comptes permettent de solidifier notre esprit d’équipage et d’améliorer notre positionnement dans nos activités de coaching et facilitation et formation. Des avancées significatives pour solidifier l’axe de développement inter-entreprises avec un fil rouge “facilitation des dynamiques collectives” : Communication externe : 1000 abonnés LinkedIn, lancement du Blog avec contribution de l’équipage Développer les talents depuis le cockpit Certification Qualiopi Conception de la certification « Faciliter les dynamiques collectives » et dépôt de l’enregistrement auprès de France Compétences Financement par le CPF de la formation « Rôle et techniques du facilitateur de dynamiques collectives » Croissance de l’activité de formation facilitateur en inter-entreprises avec des répercutions vers des prestations pour des clients intra. Nous nous focalisons au cours de cette journée sur le développement de notre sentiment d’appartenance à l’équipage « Développer les talents » et de notre dynamique collective pour nourrir le projet collectif. Les intentions Stimuler notre dynamique collective « Développer les talents » Vivre une expérience ludique, créative et apprenante qui mette en valeur la richesse et la diversité de nos approches professionnelles et talents personnels. Les objectifs Célébrer les moments forts 2021 : les succès, les contributions, les apprentissages de chacun au sein de Développer les talents Concrétiser une réalisation collective sous la forme d’une communication pour porter les convictions de Développer les talents sur la facilitation des dynamiques collectives Participants : tous les membres de l’équipage sont invités à participer 2) Conception A partir de ce cadrage, j’ai réfléchi à plusieurs options pour concevoir une expérience originale au service des intentions et des objectifs. Amateur de RAP, j’avais animé en janvier 2021 pour l’équipe support de Développer les talents un atelier d’initiation au RAP avec ses principes poétiques, son histoire et un peu de pratique : écriture et interprétation. L’idée m’est venue de proposer un scénario de séminaire sur univers du RAP. J’ai imaginé la manière d’embarquer progressivement un collectif de participants non connaisseurs à puiser son inspiration et sa créativité pour aboutir à la réalisation du “RAP du facilitateur”. Réaliser une chanson de RAP me semble répondre à l’objectif de “Concrétiser une réalisation collective sous la forme d’une communication pour porter les convictions de Développer les talents sur la facilitation des dynamiques collectives” tout en servant les intentions de “Stimuler notre dynamique collective” et de “Vivre une expérience ludique, créative et apprenante qui mette en valeur la richesse et la diversité de nos approches professionnelles et talents personnels. Afin de mettre les participants dans le bain, j’ai lancé l’invitation à la journée sur le réseau social de l’équipage en leur demandant d’apporter un accessoire type DJEUNS qui servira pour l’inclusion. Les participants découvriront que nous ferons une chanson de RAP en fin de matinée seulement… Rendez-vous dans la 2ème partie pour partager les résultats et l’expérience vécue au cours de ce séminaire.
Bénéfices : C’est une méthode de facilitation qui permet de : Trouver des solutions innovantes à une problématique Imaginer de nouveaux concepts Stimuler la créativité d’un groupe 4 Règles pour ouvrir la créativité : CQFD Critique abolie Quantité privilégiée Farfelu bienvenue Démultiplication systématique Méthode : En groupe, placez d’abord votre problématique au centre de la fleur. Ecrivez les premières idées qui vous viennent par rapport à cette problématique. Choisissez une de ces nouvelles idées. Elle devient le coeur de votre fleur de lotus. Répétez le processus. Réitérez l’expérience avec chacune des idées premières. Dernière étape, rapprochez une des idées les plus éloignées du centre avec la problématique centrale. Résultat : Une idée innovante en un minimum de temps
Voici la deuxième partie concernant ma méthode pour la réalisation d’une vidéo en motion design. Si ce n’est pas déjà fait je vous invite à lire la première partie ici : Partie 1 Se mettre en posture créative Afin d’engendrer la phase créative, j’utilise plusieurs méthodes qui me permettent de générer des idées. Celle que j’utilise le plus souvent est la veille. C’est celle qui me génère le plus d’idées lors de la phase créative. Je ne vais pas m’inspirer uniquement du travail des infographistes, je m’imprègne de l’univers entier du projet. Le plus souvent ce travail se fait sur le web. Je consulte des supports de tout types : vidéo, images, articles, page web. Cette diversité de contenu me permet de m’imprégner de l’univers et de l’ancrer dans mon esprit. Je peux également réaliser un benchmark en parallèle pour voir ce qui se fait sur le marché et choisir une position à prendre. Pour faire un compte rendu visuel de cela, je peux faire une planche d’ambiance par exemple. Lors de la phase créative j’ai pu remarquer 2 phases qui se distinguent : La phase de divergence et la phase de convergence des idées. La phase de divergence c’est lorsque nous faisons diverger nos idées. C’est-à-dire que le créatif sort de sa zone de confort et met de côté son esprit critique pour générer un maximum d’idées. Lors de la phase de divergence il faut savoir lâcher prise et se laisser aller. Ensuite vient la phase de convergence. Lors de celle-ci, nous allons filtrer les idées acquises lors de la phase de divergence et les sélectionner selon un jugement plus rigoureux. Lors de la réalisation d’un projet les phases de divergence et de convergence se réitèrent. Ma créativité s’alimente avec la curiosité. Nous pouvons trouver des idées n’importe où, dans un parc, lors d’une exposition, dans le métro, dans un café, sur les réseaux sociaux. Une idée peut apparaitre en faisant un croisement entre deux univers très différents. Pour moi, le créatif est comme une sorte de magicien expérimental qui mélange des ingrédients pour des trouver solutions magiques… Un peu de technique Script Pour réaliser la vidéo de la montgolfière, nous avons tout d’abord écrit le script de la vidéo. Le script est la description écrite de ce qui constitue la vidéo au niveau de l’image et du son. Le script a été validé par les ingénieurs pédagogiques. Storyboard Vient ensuite la réalisation du storyboard. Le storyboard est assez similaire au script mais ici l’idée est de décrire visuellement la vidéo plan par plan. Voici le storyboard que j’ai réalisé pour la vidéo de la montgolfière. Voix off Ensuite nous avons enregistré la voix off de la vidéo. Pour cela nous avons utilisé un micro USB connecté au logiciel Adobe Audition. Cette voix sert ensuite de métronome pour la réalisation de la vidéo. Elle est aussi mixée à l’aide du même logiciel afin de purifier le son et d’enlever les bruits parasites à l’aide des filtres d’égalisations. Création Pour la création des visuels j’ai tout d’abord dessiné l’intégralité des éléments sur papier. Je les ai ensuite scannés et vectorisés à l’aide du logiciel Adobe Illustrator. La vectorisation permet de manipuler les éléments visuels sans avoir de problèmes de résolution. Avec celui-ci je peux aussi modifier les formes et travailler sur les couleurs. Illustrator permet de composer avec différents calques qui seront très utiles lors de l’animation. Animation Pour la partie animation j’utilise le logiciel Adobe After Effects. J’anime les calques réalisés avec Illustrator et j’y ajoute les éléments de texte. Ce logiciel fonctionne avec des image clés. Elles permettent d’agir sur la taille, la position, l’orientation, l’opacité des éléments en fonction du temps. C’est avec ses paramètres que je réalise la plupart des animations. Mixage et exportation du projet L’avant dernière étape de la réalisation d’une vidéo en motion design consiste à calibrer l’audio et les visuels. Une fois tout ceci terminé j’exporte la vidéo avec Média Encodeur, logiciel avec lequel je paramètre l’export en fonction du support où la vidéo sera publiée.
« Salut futur motion designer… » Je suis Adrien infographiste et web designer chez Développer les talents. Je vais vous partager aujourd’hui le processus créatif que j’ai utilisé lors de la réalisation d’une vidéo explicative en motion design. Vous allez pouvoir suivre pas à pas cette expérience, comprendre mon raisonnement et mes choix. Dans cette première partie, j’évoquerai le brief et son importance dans le processus créatif. J’aborderai ensuite la partie recherche et exploration des possibilités, autant techniques que artistiques. Le brief Le brief est la première étape dans la création d’une vidéo explicative, elle est de loin l’une des plus importantes de mon point de vue. Lors du brief je cherche à définir plusieurs éléments avec le commanditaire : L’objectif du contenu L’intention qu’il y’a en parallèle de cet objectif. Dans l’intention j’inclus également l’univers et la manière de faire passer le message. Quelle émotion j’ai envie de donner La cible du contenu Le budget et la deadline En tant que prestataire, je prépare l’étape de brief de façon à ce que la demande soit bien comprise et je m’imprègne de l’univers du projet. J’établis une discussion avec le commanditaire, sans me limiter uniquement à des informations sur le projet en lui-même. Il est intéressant de parler de l’univers de l’entreprise, de ses valeurs, de ce qui anime le commanditaire personnellement dans son travail. Pour ma part, je suis alternant dans l’entreprise depuis 8 mois, je connais donc déjà bien son univers. Ici, l’idée était de partager du contenu ludique, dans l’objectif d’augmenter la notoriété de Développer les talents sur les réseaux sociaux. Nous avions l’intention de donner une image positive de l’entreprise et de susciter de l’intérêt en proposant du contenu de qualité. Pour cela nous avons décidé de dévoiler une partie du contenu de la formation « rôle et techniques du facilitateur de dynamiques collectives » : la méthode de diagnostic de la montgolfière. Travaillant dans les locaux de l’entreprise, il est facile pour moi de demander des précisions particulières sur le brief. Les allers et retours sont plus simples. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais pu proposer un compte rendu écrit du brief au commanditaire afin de confirmer la compréhension de sa demande. Exploration, recherches et propositions Après la compréhension du brief, vient l’étape de recherche et d’exploration. Lors de cette étape, je fais dans un premier temps des recherches sur la technique que je vais utiliser pour le projet selon la demande, le temps et le budget. Pour la vidéo de la montgolfière, j’ai fait le choix de faire une vidéo animée uniquement avec des illustrations. Cela prend du temps, mais cette vidéo est destinée à être utilisée à plusieurs échelles donc ce temps pris est justifié. Je n’ai pas choisi d’utiliser de contenu filmé car la méthode doit laisser place à l’imagination et doit s’adapter à de multiples situations différentes. Ensuite je passe aux recherches graphiques. J’essaie d’imaginer l’univers graphique de la vidéo, pour cela je peux faire une planche d’ambiance ou moodboard en anglais. Pour ce projet j’ai fait 3 propositions argumentés à chaque fois. Type flat design La première idée était de garder l’univers que j’avais créé pour un vidéo similaire publiée auparavant. Du flat design aux couleurs de la charte graphique de Développer les talents avec des personnages animés qui interagissent avec l’environnement. Les plus : Cohésion dans l’univers graphique Possibilité de réutiliser des parties de contenu déjà créées Les limites : L’animation des personnages / acteurs de la vidéo prend du temps J’ai déjà utilisé ce format, j’avais envie d’explorer d’autres possibilités graphiques et de trouver de la nouveauté Type isometric design L’isometric design est un style graphique en vogue en ce moment dans la communication. C’est un mélange entre du flat design et de la 3D, cette impression vient de l’absence de ligne de perspective. Les plus : Le visuel est impactant et donne une nouvelle dimension au contenu dans un univers 3D La réalisation est intéressante pour moi en tant que créatif car je n’ai jamais utilisé cette technique Les limites : L’isometric design renvoie à un univers très jeune, il peut faire penser à des jeux vidéo tel que Minecraft et cela ne correspond pas à la cible de la vidéo Elle impose également un univers et ne laisse pas libre au lecteur la possibilité d’imaginer ou d’adapter la vidéo à son propre univers Type dessin / facilitation graphique La facilitation graphique est utilisée lors de conférences. Le facilitateur résume ce qui est dit lors de celle-ci avec le dessin. L’idée ici, c’est de s’inspirer de cet univers à base de papier et de dessin. Les plus : Correspond à l’univers de l’entreprise Laisse libre cours à l’imagination Le visuel est plus léger et se rapproche plus du rendu réel de la technique expliquée Les limites : Tout le contenu visuel est à créer, aucune réutilisation n’est possible Après avoir présenté ces 3 propositions à l’équipe tout en soulignant les plus et les moins de chacune nous avons choisis la troisième proposition. Dans le prochain article nous aborderons l’écriture du script, le storyboarding, le travail de l’audio de la vidéo ainsi que la posture créative. Partie 2