«Voici la retranscription d’une interview concernant le codéveloppement professionnel que j’ai réalisé avec Adrien, communicant chez Développer les talents »
A : Bonjour Jacques-Olivier, peux-tu te présenter et nous parler de tes activités ?
JOP : Je suis facilitateur de codéveloppement et je suis également dans le milieu du football. A l’Athletic Club de Boulogne Billancourt, je suis entraîneur de l’équipe première et aussi responsable du pôle sénior. Il contient plusieurs équipes dont l’équipe première et les équipes réserve, ce qui fait en tout une centaine de joueurs. Mon rôle est de coordonner les projets techniques de celui-ci avec les différents acteurs du club.
A : Comment as-tu découvert le codéveloppement ?
JOP : Dans un premier temps c’est ma sœur Caroll qui m’a fait découvrir le coaching et ensuite le codéveloppement et ses bienfaits. Après cela j’ai suivi la formation de codéveloppement chez Développer les talents.
A : Quelles sont tes expériences dans le codéveloppement en dehors de cette formation ?
JOP : J’ai déjà quelques interventions à mon actif. Notamment à l’IME de Montaudran à côté de Toulouse, auprès d’un groupe de pairs d’agents socio-éducatif. Il est composé d’assistantes sociales et d’enseignants. L’expérience a été bénéfique pour les participants, des dynamiques de groupe se sont créées tout au long des différentes journées. Je prends plaisir à amener les participants à maîtriser cette méthode rigoureuse, qui donne de bons résultats pour chacun. Le codéveloppement a un fondement sur l’intelligence collective, la bienveillance et la confidentialité et ce sont des valeurs qui me correspondent.
A : Quelle est l’histoire de la casquette ?
JOP : Le facilitateur a la possibilité de changer de « casquette », que ce soit dans l’étape de clarification, ou dans l’étape de consultation. Il a la possibilité de passer de facilitateur à consultant, ne serait-ce pour une question ou une solution qu’il peut donner durant l’étape de contribution. Il faut que le facilitateur précise qu’il change de casquette à ce moment-là. Je le faisais à chaque fois accompagné du geste qui va avec. Le quatrième jour du cycle, les participants sont revenus de la pause midi et m’ont offert une casquette. Par rapport au fait que je changeais de casquette. Ce geste généreux m’a montré que les participants avaient pris du plaisir dans ce que l’on faisait.
A : As-tu pratiqué le codéveloppement dans ton club de Boulogne Billancourt ?
JOP : Étant interne à la structure du club je ne pourrai pas participer en tant que facilitateur car l’intervenant se doit d’être extérieur. Mais c’est quelque chose que j’envisage de mettre en place. Le codéveloppement a une telle puissance dans tous les corps de métier que l’on peut l’appliquer aux dirigeants du club, aux éducateurs, aux joueurs par exemple. Cela peut améliorer la performance des dirigeants, optimiser leur fonction et c’est le club qui va en bénéficier. Pour les éducateurs, avec les échanges et tout ce qu’il y a comme sujets à traiter, les éducateurs seront meilleurs et les joueurs seront mieux formés. Toujours en gardant la rigueur de la méthode et le processus indispensable pour le développement de la pratique professionnelle. Je pense que dans les sports, notamment les sports collectifs, faciliter l’intelligence collective est quelque chose qui peut amener beaucoup de changements positifs. Jusqu’à même avoir des répercussions sur le terrain et sur le score final à travers ces apprentissages.
A : Quels sujets pourraient aborder les participants si tu effectuais du codéveloppement avec une équipe sportive ?
JOP : Il existe une multitude de sujets abordables dans le cadre d’un équipe de foot par exemple :
- J’ai du mal à gérer la pression le jour de match
- Je suis très bon à l’entraînement mais pendant le match je n’arrive pas
- Je n’arrive pas à élever mon niveau de jeu
- J’ai du mal à centrer avec le pied gauche
- Je n’arrive pas à laisser en dehors du club tout ce qu’il se passe à la maison
- J’ai un énorme stress devant un micro lors d’une interview
- Comment faire pour bien négocier un contrat
Ensuite c’est grâce à la collaboration et à l’entraide que les joueurs peuvent résoudre ces problématiques ensembles.
Jacques-Olivier PAVIOT.
